Un peu partout sur la planète, dans les médias, dans les têtes et dans les discours, quelle que soit votre origine, votre culture et votre condition sociale, vous l’avez sans doute remarqué, l’humanité est en proie globalement, à un éveil de la conscience à tous les niveaux. En dépit du fait que pour certains, le rythme auquel la chose est en train de se produire n’est pas assez soutenu, vous n’avez raisonnablement pas pu passer à côté de cette idée, qui ne se cantonne pas à une simple vision « New Wave » du monde présent et du futur proche. Dans cet article, nous allons nous pencher sur les raisons probables de cet éveil, plus spécifiquement en termes d’écologie, bien que tout soit intriqué entre la politique, l’économie et la philosophie…. Puis nous nous recentrerons dans un second temps, autour de pratiques et de pistes à explorer afin de pérenniser cet élan positif et de passer le témoin aux générations qui suivent, celle de nos enfants, puis de nos petits-enfants.
I/ A bout de souffle, au bout d’un cycle...
L’objectif de ce présent article ne sera pas de gloser
indéfiniment sur les vertus et les péchés intrinsèques du mode de civilisation
que nos sociétés post-modernes ont adopté. Le réchauffement climatique, la
déforestation, la pollution des océans, autant de thèmes à mettre en lien avec
l’activité industrielle et commerciale des hommes et qui ne souffrent plus la
discussion, ce sont bel et bien des facteurs négatifs impactant. Comment faire
en sorte pour que le message passe à la génération future, par le discours, ou
par les activités avec
les enfants ?
Commençons donc par nous accorder pour dire que le monde
est en moins bonne santé ce jour qu’il ne l’était hier, c’est indiscutable, et
que l’humanité, quoi qu’on en dise, possède sa part de responsabilité dans cet
état de fait. Par « humanité », nous désignons ici les grands
ensembles démographiques soumis aux lois du marché, et non les peuplades
marginales qui vivent encore à l’âge de pierre, selon des préceptes animistes
un brin anachroniques de notre point de vue.
Une fois que nous nous sommes accordés à ce sujet, tâchons
de mettre le doigt sur les principes névralgiques régissant le paradigme de
notre vie en société, et qui sont en opposition directe avec ce qu’est
l’écologie à l’origine, à savoir, la science des interactions du vivant avec
lui-même et avec le milieu. Est-il besoin de préciser que lorsque l’on impacte
négativement la biodiversité d’un dit écosystème (un écosystème est un ensemble
regroupant êtres vivants, milieux et interactions les liant les uns aux
autres…), alors on s’attaque à l’écologie d’un point de vue global…
A l’heure de l’information et des échanges globaux, de
très nombreuses études montrent combien l’activité humaine est en train de
transformer notre berceau originel que la planète, à tel point que ce
subreptice instant, cette ère géologique qui voit l’homme dominer le Vivant à
l’échelle du monde porte désormais le nom d’Anthropocène.
Qu’est-ce que cela signifie au juste, de savoir que nous
avons créé un terme afin de définir ce qui présentement est notre
réalité ? Et bien tout simplement qu’à l’étude des strates géologiques,
les archéologues du futur n’auront aucun mal à dater et à décrire l’époque que
nous traversons, tant les signes qui l’accompagnent sont des marqueurs clairs.
Ils verront très nettement les niveaux très élevés de gaz à effet de serre ou
de produits issus de l’industrie à grande échelle, ils pourront aussi très
facilement mettre en évidence une extinction de masse en cours de la plupart
des espèces tant terrestres qu’aquatiques.
La
conscience écologique n’est pourtant pas nouvelle, au XIXème déjà, certaines
disciplines se sont escrimées à comprendre la complexité des écosystèmes
naturels et ont posé les bases de ce qu’allait devenir l’écologie un siècle et
demi plus tard, lorsque l’humanité sera effectivement confrontée aux problèmes
générés par sa propre suractivité. C’est en effet seulement en 1961 qu’est née
l’organisation non gouvernementale WWF et seulement en 1974 que le tout premier
représentant politique écologique se présentera (et c’était en France) à des
élections présidentielles. On peut parler d’appel d’air d’une certaine manière,
car depuis, la conscience écologique n’a eu de cesse de croître et de
s’enraciner dans nos sociétés et dans nos modes de consommation. De nos jours,
la prise de conscience est indéniable, un nombre croissant d’individus a
connaissance des soucis de pollution, de déforestation, d’acidification des
océans, d’extinction de la biodiversité (surpêche, surexploitation des sols…),
et semble en tenir compte. Il faut bien comprendre que si ce devait ne pas être
le cas, si nous devions continuer, aveuglément, à ne pas comprendre ce que nous
sommes en train de causer, nous pourrions considérer que nous scions la branche
sur laquelle nous sommes assis, ou que nous empoisonnons le verre dans lequel nous
nous apprêtons à boire, au choix. Mais heureusement, ce ne semble pas tout à
fait être le cas !
Voyons à présent comment aborder le sujet avec vos têtes
blondes afin de les sensibiliser sans les traumatiser et de leur apprendre à
respecter le vivant en général, sans en faire pour autant des intégristes de la
nature qui placent les cardons ou la luzerne au-dessus de l’Humain !
II/ Demain leur appartient…dites-le.
En
préambule de cette 2nde partie, et avant de nous pencher sur des conseils plus
précis, commençons par dire que vous avez, en tant qu’adulte (et d’autant plus
d’adulte qui éduque…) une très forte valeur d’exemple. En matière d’écologie
comme pour le reste, l’adage selon lequel « Fais ce que je dis, pas ce que
je fais... » est à bannir de votre manière d’aborder l’éducation. Pour peu
que vous souhaitiez avoir un tant soit peu de légitimité aux yeux de vos
enfants, il faut que votre comportement soit en adéquation avec le discours que
vous tenez auprès d’eux. Par exemple, si vous avez prévu de sensibiliser
l’enfant au tri des déchets, il est préférable que vous vous astreigniez
vous-même à le faire, ne serait-ce que pour bien savoir de quoi vous parlez, mais
aussi pour joindre le geste à la parole, ce qui, chez l’enfant, est essentiel.
Dès le plus jeune âge, l’enfant est ouvert à l’apprentissage, c’est une éponge sèche sans réelle limite d’absorption, si bien que vous aurez tout intérêt à développer ses sens au contact de la nature. Toucher, sentir, goûter, entendre et voir un maximum de choses de l’environnement, voilà ce qui pourra amener l’enfant, plus tard, à conserver cette sensibilité inhérente à tous ceux pour qui l’écologie est centrale. Les parents ont un rôle absolument primordial pour que l’enfant s’approprie son environnement, le comprenne en le découvrant. Il ne s’agit pas seulement de montrer, mais de faire l’expérience, de reconnecter l’enfant à sa planète d’une certaine manière. Parvenir à faire comprendre à l’enfant que le développement durable ne doit pas être envisagé comme une mode, un mouvement sympa, mais comme une philosophie de vie, c’est parier sur un avenir au cours duquel les hommes n’auront plus besoin de se forcer pour redresser la barre, ils n’auront qu’à agir correctement, raisonnablement, en accord avec les préceptes acquis plus tôt dans leur vie.
Commencez très tôt, le plus tôt possible, à responsabiliser vos enfants vis à vis de la consommation. Faites-leur bien comprendre les différentes manières d’aborder la production en amont, et l’impact qu’une exploitation intensive industrielle a sur la Terre par rapport à une petite exploitation écoresponsable. Tâchez d’expliquer tout simplement des concepts aussi basiques que ceux des saisons, des cycles de croissance des végétaux, de la production locale à favoriser pour éviter les soucis en lien avec le transport, notamment la pollution… L’enfant sera également très réceptif pour peu que vous lui fournissiez le moyen de triturer la terre avec ses mains à lui. Un petit jardin ou 2 ou 3 petits bacs de terreau à la maison, ce peut suffire à amener le ou les enfants à manipuler le vivant et à ancrer des repères solides vis à vis de la manière de cultiver ses légumes et / ou ses fruits.
D’une manière plus générale, sans forcément parler d’avoir un jardin ou de faire pousser des légumes ou des fruits, mettez en place des activités directement en lien avec la nature. Que ce soit par le biais de randonnées, de jeux de piste, de la cueillette de champignons, du ramassage de châtaignes, des cerises à même l’arbre, des pommes, des fleurs, des fraises de bois, de l’observation des insectes à la loupe, ou du cycle de vie des arbres et des feuilles, n’ayez aucune retenue et creusez un peu les sujets une fois rentré à la maison ! N’est pas entomologiste ou naturaliste qui veut, alors n’ayez pas honte d’avouer votre ignorance lorsque l’enfant vous pose une question bien spécifique s’agissant d’un insecte, d’un arbre, d’une plante, etc. Une fois revenus à la maison, c’est là que tout se joue...ne laissez JAMAIS l’enfant dans l’ignorance, c’est ainsi que vous allez pouvoir le rendre curieux, or un enfant curieux est un adulte cultivé… Allez sur Internet, et faites une recherche rapide, puis prenez le temps qu’il faut pour bien expliquer les choses à l’enfant, vous serez deux à vous coucher « moins bêtes » ce soir !
L’amour
de la culture autre est également un atout majeur pour devenir une personne
réellement préoccupée par son environnement, sa planète, c’est la raison pour
laquelle nous ne saurons trop vous conseiller de voyager et de faire voyager
votre enfant… Les cultures écologiques de chaque nation sont ce qu’elles sont,
chaque pays, chaque région possède ses spécificités, ses us et ses coutumes, il
est donc primordial que vous et votre enfant vous rendiez compte qu’elles se
complètent les unes les autres. Il est également crucial que vous puissiez vous
apercevoir (vous et votre enfant…) qu’en certains endroits du monde, l’écologie
est véritablement le cadet des soucis de
la population locale.
Ce n’est certes pas une vision d’une poésie folle ou d’un lyrisme exacerbé que de contempler un sol ou un lit de rivière recouvert d’immondices et d’ordures de tous types, néanmoins, il est parfois fondateur de se confronter à tout ce qui nous rebute et nous écœure, pour une prise de conscience réelle et définitive. Du reste, les images qui marquent sont souvent celles qui choquent...
Conclusion :
Nous espérons que cet article vous aura aidé à comprendre que la conscience écologique ne se limite par à une collection de comportements immédiats à reproduire au quotidien, mais que c’est également un positionnement par rapport au futur de nos descendants.
Si nos manière de vivre, nos rythme de vie et de
consommation passées ont quelque peu hypothéqué l’avenir (car ne nous mentons
pas, nous sommes à l’aube d’une extinction de masse, dont tout nous laisse
penser que nous en sommes les principaux responsables…), il ne faut pas non
plus tomber dans la sinistrose la plus totale.
Conclusion :
Nous
espérons que cet article vous aura aidé à comprendre que la conscience
écologique ne se limite par à une collection de comportements immédiats à
reproduire au quotidien, mais que c’est également un positionnement par rapport
au futur de nos descendants.
Si nos manière de vivre, nos rythme de vie et de
consommation passées ont quelque peu hypothéqué l’avenir (car ne nous mentons
pas, nous sommes à l’aube d’une extinction de masse, dont tout nous laisse
penser que nous en sommes les principaux responsables…), il ne faut pas non
plus tomber dans la sinistrose la plus totale.
Il est temps de donner un cap nouveau à l’humanité, et
cela passe inéluctablement par la génération qui arrive, puis celle d’après,
etc. Le XXIème siècle restera dans l’Histoire comme celui durant lequel l’Homme
a enterré tout espoir de pérenniser son règne, ou alors comme la période durant
laquelle il s’est élevé pour atteindre l’éveil de sa conscience.
C’est aujourd’hui que cela se joue, et c’est vous
notamment qui avez le pouvoir d’instiller chez vos enfants ce besoin de
comprendre, de sentir, d’aimer et de respecter la planète ; il sera trop
tard si nous ne réagissons pas très vite, alors regardons les choses en face et
avec toute la lucidité nécessaire, sans amertume ni défaitisme, car la victoire
est en nous et encore en point de
mire...
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