Les films de votre enfance à revoir avec vos enfants

Lorsque l’on se replonge dans ses souvenirs les plus lointains, ceux qui nous font revisiter un pan de notre histoire d’enfant, il n’est pas rare que cela se fasse au prisme d’une production cinématographique marquante, d’un film qui nous aura fait rêver et voyager bien au-delà des frontières de ce monde, par delà même la réalité et le temps… Au cours de cet article, nous allons nous replonger dans quelques « chefs d’œuvre » du cinéma de notre enfance, en espérant que les 10 choix subjectifs que nous avons effectués sauront combler et rejoindre, pour certains tout du moins, quelques joyaux dont vous aussi pouvez affirmer qu’ils ont littéralement bouleversé votre existence. Nous allons dans un premier temps braquer les projecteurs sur le cinéma hexagonal, en évoquant de véritables pépites que nous considérons comme intemporelles, et qui aujourd’hui encore font rire à gorge déployée ou pleurer toutes les larmes du corps. Puis nous traverserons l’océan Atlantique pour revisiter des œuvres et des classiques Hollywoodiens qui, de notre point de vue, possèdent toujours le même impact, sans avoir, ou presque, pris la moindre ride avec les années.

 ...par Romain Pillard.


I/ La France, ce si beau et riche pays des frères lumière…

 

            Ce n’est pas un hasard si notre pays continue d’avoir un véritable rayonnement à l’international lorsque l’on parle de 7ème art, cela est tout bonnement dû au fait que les prémices et les balbutiements du cinéma se sont notamment dessinés ou faits entendre en France. Des frères Louis et Auguste Lumière à Georges Méliès en passant par les 2 Léon, Bouly et Gaumont, la France a toujours été un terreau particulièrement fertile pour le cinéma. Et si la « French Touch » ne sera mondialement réputée que bien des décennies plus tard, il n’empêche que notre paysage cinématographique regorge de perles qui ont fait et feront encore le bonheur et les rêves de bien des générations. Voici en vrac quelques films qui ont marqué notre enfance et qui, pour peu que nous leur soumettions au visionnage, marqueront aussi, à n’en pas douter, les esprits de nos petites têtes blondes chéries.


La Soupe aux Choux, 1981

de Jean Girault, avec Louis de Funès, Jean Carmet et Jacques Villeret.

Lorsque l’on parle de ce film, il n’y a généralement pas de place à un avis mitigé… Soit vous avez adoré et avez énormément rigolé en le regardant, soit vous vous êtes demandé pourquoi vous devriez vous infliger un tel spectacle ! Le pitch est assez simple, puisque l’intrigue tourne autour de la vie de deux paysans de la campagne française profonde qui font une rencontre du 3ème type avec un extra-terrestre débarquant sur Terre en réponse aux flatulences sonores de nos 2 protagonistes, et tombe littéralement amoureux de la Soupe au Choux que le Glaude et la Denrée sont en train de préparer.

Alors évidemment, vu sous cet angle et dit comme cela, on peut se demander comment le film a pu rencontrer un tel succès…. Si l’on se cantonne au tout 1er degré, il va de soi que l’œuvre en elle-même peut paraître un brin légère, pour ne pas dire pire et que même la musique ensorcelante de Raymond Lefèvre ne saurait sauver l’ensemble. Néanmoins ce film culte possède plusieurs niveaux de lecture et s’en dégage quoi qu’il en soit une bonhommie et un esprit de franches rigolade et camaraderie  rarement atteints.

 

 La Gloire de mon Père et Le Château de ma Mère, 1990

de Yves Robert, d’après les romans éponymes de Marcel Pagnol et avec les musiques inoubliables de Vladimir Cosma.


Ah, Marcel Pagnol et cette France rurale et désuète qui fleure bon les valeurs familiales et la nostalgie d’une enfance toute empreinte d’espièglerie et de bon vivre !

La Gloire de mon Père raconte l’enfance de Marcel Pagnol, à qui  le père, instituteur marseillais, fait découvrir les garrigues et la vieille Bastide, peuplées de personnages hauts en couleur et particulièrement pittoresques… Les parties de chasse et la quête de ces fameuses Bartavelles qui sont le Graal de tout chasseur… Un joyaux qui hume bon l’odeur de l’ardoise et de la craie dans les salles de classe, mais aussi la lavande et les soupers pris en famille, dans un foyer qui respire le bonheur.

Le Château de ma Mère quant à lui retrace toujours l’enfance du petit Marcel, qui apprend le courage  lorsque pour raccourcir le trajet afin de rejoindre son ami des collines, Lili des Bellons, il doit couper par le canal, au travers de propriétés privées, notamment celle d’un « terrible » ancien militaire, le domaine du Château de la Buzine. Une nouvelle ode à la famille, débordant de bienveillance avec cette maman fantastique qu’est Augustine et les premiers émois amoureux du petit Pagnol pour la petite Isabelle Cassignol, aussi jolie que pétrie de malice…

A déguster sans modération...

 

 

Jean de Florette et Manon des Sources, 1986

de Claude Berry, d’après les romans éponymes, encore une fois, de Marcel Pagnol.

 

            Le 1er volet nous raconte l’histoire de Jean de Florette « le Bossu », de sa femme Aimée la bien nommée, ainsi que de leur fille, la petite Manon, qui quittent la ville pour s’installer à la campagne dans la maison de famille, la Ferme des Romarins. Le rêve de Jean est de vivre en paix, des fruits de son labeur, mais c’est sans compter sur le plan machiavélique de l’impitoyable Papé, César Soubeyran (un notable obsédé par la réussite et l’argent) et de son neveu Ugolin, de retour de son service militaire, qui vont employer toutes les ruses, y compris les plus infâmes, pour les empêcher d’y parvenir… Une fable aussi belle que tragique qui fera pleurer et sourire les grands comme les petits…

La suite de ce premier opus, intitulée Manon des Sources, reprend l’histoire quelques années plus tard, alors que Ugolin est devenu propriétaire de la ferme des Romarins et qu’il tombe follement amoureux de Manon, la fille de Jean le Bossu, devenue une jeune femme aussi belle que farouche. Le film raconte comment cette dernière, ayant percé à jour l’horrible plan ourdi par le Papé et Ugolin, va tout faire pour avoir sa vengeance… La fin de cette œuvre magistrale est une véritable cataracte dramatique, qui rejoint le thème principal joué tout au long du film, « La Force du Destin » de l’illustre Giuseppe Verdi… Préparez vos mouchoirs...

Nous en avons terminé avec notre (trop ?) courte sélection de films français qui ne cesseront sans doute jamais de vibrer dans les cœurs de celles et ceux qui les ont visionnés… Si ce n’est pas encore votre cas, considérez-vous comme chanceux d’avoir encore de tels chefs d’œuvre à découvrir ; tant de beauté et de force narrative sont une réelle bénédiction...dont personne ne devrait être privé.

 

 

II/ Les USA et le spectacle époustouflant dont seul Hollywood a le secret…

 

            De nos jours, lorsque l’on parle de cinéma, on pense très souvent en tout premier chef, à Hollywood et à ses super-productions, et pour cause, il faut reconnaître qu’en matière de spectacle, les américains se posent comme les champions incontestés. Nous allons à présent nous plonger dans quelques productions absolument cultissimes, qui ont sans le moindre doute un peu contribué à faire de nous ce que nous sommes à ce jour… Il est plus que probable que vous ayez déjà vu et revu la plupart d’entre ces films, néanmoins ce n’est sans doute pas le cas de vos enfants, alors ne les privez pas de ce plaisir et faites-leur goûter à ces longs métrages qui ont su hisser haut les valeurs de courage, d’empathie et d’amour, si chères à nos cœurs.

 

La trilogie Retour vers le Futur, 1985,  1989 et 1990

de Robert Zemeckis, avec Mickael J. Fox et Christopher Lloyd 


La franchise Retour vers le Futur nous plonge dans une histoire absolument rocambolesque de machine à voyager dans le temps (une voiture passée à la postérité depuis la fameuse DeLorean) qui ricoche dans tous les sens, via le concept de paradoxes temporels dont les férus de sciences fiction sont tellement friands…

Dans le premier volet, qui se passe en 1985, Marty est plongé dans le passé (en 1955) grâce à l’invention incroyable du « Doc »… Là, il devra tout faire pour éviter de changer le cours des choses afin de ne pas bouleverser le futur, puis il devra réparer la DeLorean afin de revenir dans le temps présent. Au cours de ses aventures, il fera la rencontre du « Doc » beaucoup plus jeune, ainsi que de ses propres parents, dans une série d’imbroglios proprement géniaux...et des scènes cultes en série !!!

Le 2nd opus fait la part belle au futur cette fois, puisque Marty devra se rendre en 2015 afin d’intervenir auprès de son propre fils qui s’apprête à commettre un délit qui lui vaudra le pire… Si vous rêvez de « rider » sur un Hoverboard, ne cherchez pas plus loin, c’est à ce film que vous le devez… Nous n’en raconterons pas davantage afin de ne rien déflorer de l’intrigue, encore une fois particulièrement bien ficelée et qui tiendra en haleine toute la famille...que vous ayez déjà visionné l’œuvre, ou non.

Enfin, le 3ème long métrage de la franchise nous plonge en plein cœur du Far West, et se présente sous la forme d’un hommage particulièrement réussi aux westerns spaghettis de notre enfance… Encore une fois, les ficelles sont si bien tendues, l’intrigue si parfaitement fomentée par des scénaristes en pleine possession de leur art, que vous passerez presque 2 heures en immersion totale dans un monde aussi burlesque qu’inventif…

Ne privez pas vos enfants de cette trilogie...ils pourraient bien vous en tenir rigueur une fois devenus adultes !!!

 

 

Star Wars (épisodes IV, V et VI), 1977,

de Georges Lucas, Irvin Keshner, puis Richard Marquand, avec Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher.


 Si désormais les films Star Wars s’enchaînent à un rythme effréné, il faut savoir que la première trilogie avait initialement été conçue pour se suffire à elle-même, et Georges Lucas, qui a supervisé les épisodes V et VI, avait alors littéralement révolutionné le « Space Opera », ainsi que le rendu visuel des effets spéciaux, en repoussant le réalisme bien au-delà de tout ce qui avait été fait jusqu’alors (à l’exception sans doute du mythique 2001 l’Odyssée de l’Espace d’un certain Stanley Kubrick, en 1968).

 

Star Wars IV : Un Nouvel Espoir conte l’histoire de la Princesse Leïa, qui mène la Rebellion contre l’Empire tout puissant, ainsi que de Luke Skylwalker et de Obi-Wan Kenobi, qui ensemble, vont gravir une à une les premières marches de l’ascension vers la victoire. Luke va découvrir ses talents cachés et le pouvoir de la Force auprès de Obi-Wan, un Chevalier Jedi ; puis il va apprendre que l’éminence grise de l’Empereur, le terrible Dark Vador (Darth vador dans la version originale) appartenait jadis lui aussi à l’ordre des Jedis, avant qu’il ne sombre dans le côté obscur…

 

Star Wars V : L’Empire Contre Attaque reprend la narration 3 ans après la victoire des rebelles et la destruction de la fameuse Étoile Noire lors de la bataille de Yavin (une station spatiale gigantesque capable de réduire un planète entière en poussière cosmique). Dans ces temps reculés, la guerre entre la 

Rébellion et l’Empire fait toujours rage aux 4 coins de la Galaxie (qui se trouve être très lointaine..) et le fil conducteur du film sont les aventures du charismatique contrebandier Han Solo et de son fidèle Wookie (alias Chewbacca) au sein des forces rebelles, ainsi que la suite de l’apprentissage de la Force par Luke Skywalker, non plus auprès de Obi-Wan Kenobi, mais au contact de Yoda, le puissant maître Jedi, qui s’est retiré sur une planète désolée du système Dagobah.

 

Star Wars VI : Le Retour du Jedi vient parachever la trilogie et finir d’en dénouer l’intrigue avec des rebondissements et des actes de bravoure tous plus spectaculaires et rocambolesques les uns que les autres… Une nouvelle Étoile de la Mort a été construite et alors qu’elle est sur le point d’être opérationnelle, la Rébellion fomente une offensive d’une ampleur incroyable pour renverser l’Empereur Palpatine et son armée jusqu’ici considérée comme invincible… De son côté, Luke va quant à lui devoir affronter le terrible Dark Vador dans un duel dont la dramaturgie n’a jusqu’à ce jour pas encore été égalée…

 

En toute sincérité, la seule excuse valable pour ne pas visionner ces films en compagnie de vos enfants serait de ne pas avoir de téléviseur ou d’écran à la maison... 

La série des Indiana Jones, 1981, 1984, 1989.

de Steven Spielberg, avec Harrison Ford, Sean Connery.



Les Aventuriers de l’Arche Perdue nous plonge dans la vie trépidante d’un archéologue génial également très doué pour l’action pure et dure et qui part en quête de l’Arche d’Alliance, sur laquelle les Nazis eux-aussi rêvent de faire main basse… Si cet artefact et les Tables de la Loi devaient tomber dans l’escarcelle d’Adolf Hitler, ce serait la fin et c’est la raison pour laquelle « Indy » va tout faire pour empêcher cela… De l’action à tire larigot, des répliques cultes, des décors, des cascades et des acteurs absolument incroyables font de ce film un « MUST » pour tout un chacun, y compris pour les enfants…

 

Indiana Jones et le Temple Maudit reprend les aventures de notre archéologue favori, incarné par un Harrison Ford au sommet de son art et pour qui le rôle semble décidément avoir été taillé sur-mesure… Notez que ce film est un préquelle, c’est à dire qu’il se déroule un an avant les événements du premier volet. De nouveau, les scénaristes s’en donnent à cœur joie et nous gratifient de scènes et de répliques hallucinantes et incroyablement drôles… A voir, et à revoir...

 

Indiana Jones et la Dernière Croisade est le 3ème opus de la série, il met en présence Indiana et son père incarné par un Sean Connery des grands jours, qui ensemble vont partir à la recherche du Saint Graal… Comme dans le premier volet, Indy est opposé à la branche occulte du IIIème Reich et, accompagné de son père, il doit déjouer les chausse-trappes ainsi que les coups de Trafalgar tendus par l’armée nazie, elle aussi lancée dans la quête du mythique Graal…

 

 E.T. l’Extra-Terrestre, 1982

de Steven Spielberg


E.T. est une fable humaniste qui raconte l’histoire du petit Elliott qui va faire la rencontre d’un extra-terrestre abandonné sur Terre par ses congénères. Avec sa petite sœur et ses amis, Elliott va tout faire pour sauvegarder son ami venu d’ailleurs et le protéger des institutions officielles du gouvernement qui veulent le capturer pour l’étudier et n’ont que faire de sa vie et de son envie de retrouver les siens… Un moment de pur bonheur et une leçon de vie destinée tant aux enfants qu’aux parents, qui restera dans le cœur de tous comme une fable merveilleuse dont l’humanité toute entière ferait bien de s’inspirer pour grandir.

 

Les Goonies, 1985

de Richard Donner.


Ce film grandiose pour les enfants en mal d’aventures, de cartes au trésors et de mystères cachés dans le grenier vous transportera, ainsi que vos têtes blondes, dans une épopée rocambolesque qui voit une bande de petites canailles découvrir un plan menant à un fabuleux trésor (celui de Willy le Borgne…). Mettre la main sur ce trésor permettrait de sauver leur maison d’un promoteur cupide, qui s’apprête à la raser. Ce film est une sorte d’Indiana Jones sur-mesure pour les mômes et nul doute que vous le regarderez vous aussi avec des yeux rajeunis de plusieurs décennies… Choco, Bagou, Data te Mikey vont vous scotcher à l’écran !

 

 

 

Les Gremlins, 1984

de Joe Dante

 

            Après avoir visionné ce merveilleux long métrage, il est fort probable que vos enfants vous réclament un Mogwai...oui mais voilà, cet animal peu commun supporte mal la lumière, ne doit pas être mouillé, et en aucun cas ne doit être nourri après minuit… Le plus dur au fond, sera sans doute de voir arriver l’heure du générique, car c’est à ce moment là qu’il faudra expliquer à vos grands bambins, que les Mogwais n’existent pas dans la vraie vie… Heureusement, une suite, sortie en 1990 et plutôt réussie, vous permettra de prolonger le plaisir le temps d’un film de plus !


Le Roi  Lion, 1994

des Studios Disney


Comment ne pas au moins citer un dessin animé dans cette sélection pour enfants ?… Et s’il n’en fallait citer qu’un seul (et bien que cela demeure subjectif…), nous retiendrions alors le Roi Lion… Pour sa beauté incomparable, pour sa bande son absolument mythique et intemporelle, pour sa morale et les valeurs qu’il véhicule et aussi, ne nous le cachons pas, pour certains personnages qui figurent au panthéon des personnages Disney, tous longs métrages confondus : Simba, Nala, Pumba, Timon, Mufasa, Scar, les hyènes et bien entendu l’inénarrable et sage parmi les sages Rafiki…

Conclusion :

 

            Voilà que nous arrivons au terme de notre sélection, qui fut un véritable voyage au cœur de ce que la pellicule possède de plus magique, ce pouvoir de suggestion, ce creuset pour l’imaginaire et parfois même cette puissance d’inspiration qui a valu à certains et certaines de véritables vocations… Nous devons vous confesser qu’à l’écriture de cet article, des ondes chaleureuses et un fort vent d’émotion, un brin béat mais Ô combien assumé, nous ont submergés à l’évocation de ces purs joyaux du cinéma qui ont déjà fait rêver des millions, voire peut-être même des milliards de gens de par le monde…

Nous espérons que vous avez également pris du plaisir à vous replonger dans ces histoires dont certaines ont sans nul doute bercé votre enfance, avant qui sait, de bercer celle de votre descendance... C’est en tout cas ce que nous vous et leur souhaitons !!!



Commentaires