Ce n’est pas parce que les clubs et par ricochet les compétitions sportives font quasiment toutes porte close que vous devez pour autant vous laisser aller… Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas un professionnel du sport que vous devez nécessairement laisser tomber la préparation ou l’entretien sportif, même si, reconnaissons-le, il est sans aucun doute plus compliqué de cultiver la motivation et de parvenir à maintenir un rythme ou une cadence d’entraînement digne de ce nom. Au fil de cet article, nous allons brosser tout un tas de leviers que vous allez pouvoir actionner afin de maintenir votre forme, voire même de continuer à progresser dans cette période compliquée et qui, reconnaissons-le, ne semble pas particulièrement propice à la pratique sportive, quelle qu’elle soit...
Cela va de soi, les rencontres sportives, les matchs ou les
compétitions ont toujours cette vertu de nous tenir motivé et de nous donner
toutes les bonnes raisons pour ne pas se laisser aller… Ceci dans le but
évident de ne pas mal figurer « sur le pré » ou sur la piste, face à
une concurrence, qui elle, sera prête à en découdre… Oui mais voilà, dans la
période que nous connaissons, vous n’êtes pas sans savoir que le sport amateur
est complètement gelé et que toutes les fédérations sont à l’arrêt, de ce fait,
il va falloir trouver ailleurs votre motivation, et nous allons tâcher de faire
un petit tour d’horizon de ce vers quoi vous allez pouvoir vous tourner pour
rester affûté, en dépit du fait que vous n’ayez pas à « croiser le
fer » ou à réaliser un chrono officiel lors d’une rencontre sportive
officielle. Voilà donc un contenu qui va s’atteler à creuser le sujet, pour
vous donner tout un faisceau de petites ficelles qui vous permettront de
retrouver, ou de conserver (c’est selon…) la motivation et l’envie nécessaires,
et ce sans avoir besoin de faire appel, ni à un coach mental, ni à un
coach sportif…
Êtes-vous prêt ? Alors commençons !...
I/ Le plaisir avant
toute autre chose…puis le challenge personnel.
Il y a fort à parier que vous n’avez pas choisi votre discipline
simplement parce que vous souhaitiez briller… La plupart du temps, lorsque l’on
fait un sport en particulier, c’est aussi et peut-être même surtout vous y
prenez un plaisir certain, alors faites en sorte de capitaliser là
dessus !
Si vous pratiquez un sport collectif, évidemment, cela va être
compliqué de travailler en opposition, voire même de tâter de la balle ou du
ballon pendant des heures et des heures, néanmoins, certains exercices peuvent
tout à fait être réalisés tout seul dans son coin et vous devriez profiter de
ces quelques mois pour pourquoi pas parfaire votre technique et certains gestes
que vous ne réussissez pas toujours ou que vous réalisez avec trop peu de
maestria les jours de matchs (ce peut être des jongles ou des coups francs pour
le foot, des passes bien vissées des 2 côtés ou des petits coups de pieds
par-dessus pour le rugby, des roucoulettes voire des chabalas pour le handball,
etc.). N’oubliez pas que c’est en mécanisant certains gestes, en les répétant
mille et une fois que vous pourrez les intégrer de manière automatique et les
ressortir lorsque la situation de jeu fera que vous devrez les sortir dans le
temps et sans approximation ; remettez sur le métier vos ouvrages et
faites, refaites et re-refaites vos gammes, vous en sortirez plus fort et plus
en confiance…
Si votre sport est davantage axé sur la course, prenez le temps
de bien développer vos gestes, de bien enrouler puis dérouler la foulée, mettez
un point d’honneur à systématiser les bonnes pratiques en perspective du retour
des compétition, qui aura bien lieu un jour ou l’autre…
Pour prendre du plaisir, nous vous conseillons aussi de varier un peu votre pratique, de sortir de votre zone de confort et à vous montrer créatif… Pourquoi ne serait-il pas temps de se tourner vers des aspects de votre discipline que vous aviez plus ou moins négligés jusqu’à ce jour ? Briser cette satanée monotonie de la routine est aussi une manière de découvrir d’autres facettes de votre sport ainsi que de votre personnalité, alors prenez les devants et faites des choses que vous ne faisiez pas jusqu’alors !
En prolongement de cette partie dédiée au plaisir que vous devez
continuer à prendre en abordant la pratique de votre sport, l’un des autres
conseils que nous pourrions vous donner, c’est de vous poser vos propres
challenges. A défaut d’avoir un adversaire direct (que ce soit une personne, la
hauteur d’une barre ou un chronomètre, qui sont 3 révélateurs absolus de votre
niveau et de votre progression…), qu’est-ce qui vous empêche de vous soumettre
à vous-même vos propres défis ? C’est une excellente manière de réaliser
ce qui vous manque, mais aussi vos points forts, et par-dessus tout, cela va
vous permettre de vous donner un instantané très précis et sans enluminures de
votre progression dans le temps…
Les séances et les exercices que vous vous êtes imposés ont-ils
porté leurs fruits ? Votre méthode de travail est-elle adaptée à vos
besoins, à votre forme et aux objectifs
que vous vous êtes fixés ? Autant de questions prépondérantes pour vous
rendre compte de ce que vous devez améliorer et pour ce faire, est-ce que vous
ne pensez pas qu’en vous fixant des défis datés à l’avance pourra effectivement
vous donner l’impulsion nécessaire pour vous faire mal au quotidien ?
II/ Travailler sur les
causes plutôt que sur les conséquences…
Il est crucial de pouvoir mettre des mots sur ce qui cause
réellement cette baisse de l’envie… Il est important de poser le doigt sur les
raisons pour lesquelles la compétition devrait nécessairement être la seule
façon de vous donner l’élan et l’envie de vous entraîner… Vous n’êtes pas sans
savoir que les plus grands sportifs (à 99,9 % en tout cas…) sont de grands
amoureux de leur discipline, au demeurant, croyez-vous pour autant que
lorsqu’il s’agit de préparation, ils ne font que pratiquer leur art ?
Croyez-vous par la même que les bons sportifs se contentent de briller, un peu
comme par magie, seulement le jour de match ou de compétition ? Nul besoin
de philosopher sur ces questions, il est évident que tout bon résultat est le
fruit d’un travail en amont qui ne se chiffre pas, et qui ne doit pas même être
calculé…
Dans la vie tout le monde a des périodes de pic et des périodes
de creux (voire de gouffre ou de ravin !), mais ce qui fait la différence,
c’est votre capacité à ne pas vous en laisser compter et à justement dépasser ces
fluctuations pour acquérir une sorte de régularité dans l’effort et dans la
motivation de se dépasser. D’ailleurs, convenons-en, le sport dépasse la simple
idée de rentrer en compétition avec les autres ou avec soi-même, et même si
désormais, la célèbre phrase du baron Pierre de Coubertin « L’important
c’est de participer... » peut parfois paraître un brin surannée, il
n’empêche que la pratique sportif a autant pour vocation de faire de vous un
être bien dans son corps, que de vous conférer un bien-être mental essentiel à
un épanouissement personnel complet. La force mentale fait partie intégrante
des vertus qu’il faut apprendre à cultiver tout comme l’est la concentration,
or cela passe par une réflexion profonde sur votre engagement vis-à-vis de
votre discipline, mais aussi vis-à-vis de vous-même…
Voilà pourquoi il faut intégrer l’idée que la compétition, si on
ne peut lui enlever son intérêt fondamental et son apparence de
« destination finale » (sans cesse repoussée puisque sans cesse
répétée au cours du temps…), ne doit pas prendre le pas sur le chemin parcouru
pour y parvenir… Pour faire simple et pour citer un autre adage fameux
« L’important n’est pas tant le but que le chemin parcouru... ».
Parvenir à ancrer en soi cette philosophie vertueuse est une excellente
manière, et cela dépasse de loin le simple cadre du sport (de compétition ou de
loisir…), d’apprendre à mieux se connaître soi-même, il ne faut donc pas
laisser passer l’occasion de creuser dans cette direction, car il est précieux
de mieux cerner ce qui nous structure et ce qui charpente notre personnalité et
notre caractère.
Pour finir, il faut aussi parler de l’idée que pour votre
équilibre mental et psychologique, il est essentiel de ne pas « lâcher le
morceau » comme on dit dans le jargon sportif, dès lors que vous ne
possédez plus les compétitions en ligne de mire pour vous pousser à travailler
et à vous entraîner… Certes la période est compliquée et bien entendu les
difficultés sont légions, tout comme le sont les frustrations dans la vie de
tous les jours, mais comprenez bien que si en plus vous cédiez à une forme de
« paresse » ou de flegmatisme, en cessant de pratiquer toute activité
sportive, et bien vous avez toutes les chances de voir chuter l’aiguille du
baromètre de votre moral. Le sport est une soupape pour toutes celles et tous
ceux qui pratiquent, c’est certain, si bien que si vous ne lui accordez plus la
moindre place, vous prenez le risque de vous imposer un déséquilibre qui sera
forcément très dommageable dans tout le reste des compartiments de votre vie.
Petite synthèse pour conclure :
Il va de soi que la pandémie et les mesures gouvernementales ne vont pas forcément faciliter la pratique sportive c’est évident, et nous comprenons bien, car il faut être lucide, que sans compétition, il est légitime de sentir sa motivation s’émousser un peu de prime abord, d’autant plus que les perspectives et l’agenda ne sont pas très clairs et que l’avenir est plus ou moins plongé dans le brouillard… Néanmoins, en vous inspirant du contenu de cet article et des leviers que nous vous avons dévoilés et explicités, nous espérons que vous allez pouvoir redresser la tête et repartir du bon pied, car il en va de votre bien-être, rien de moins. Comprenez qu’après la pluie vient le beau temps et que pour traverser ces mois difficiles, il faut vous armer avec tous les atouts possibles et imaginables, or, la pratique sportive en est un, et non des moindre, alors ne vous en privez pas.
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